Après un épisode court mais controversé et raté d’une saison au club saoudien d’Al Hazm, Aymen Dahmen a fait son retour au CSS pour un bail jusqu’en 2027. Une seule saison dans un club qui ne joue pas les premiers rôles en Arabie saoudite et qui a fini par descendre à la division inférieure, est-ce le bon choix? Incontestablement, non. Dahmen a gagné plus d’argent que s’il est resté au CSS, mais il a beaucoup perdu sportivement avec des scores-fleuves et plus de 76 buts encaissés par son club. Avant de décider de partir en Arabie saoudite, Aymen Dahmen avait le choix entre plusieurs clubs qui pouvaient lui garantir un meilleur statut sportif. Parce qu’en allant jouer pour un club mal classé et qui a subi beaucoup de défaites, Dahmen, gardien international, a vu son niveau régresser et a perdu automatiquement son rang de premier gardien en sélection en faveur de Bechir Ben Saïd. Alors qu’il était le premier gardien au dernier mondial. Finalement, et comme Aymen Balbouli avant lui, Dahmen a commis la même erreur, celle de privilégier l’argent sur la carrière.
Au final, le rang de premier gardien de la sélection perdu. Et puis une saison ratée et un retour au club du cœur où il va s’installer définitivement. Le cas de Dahmen ressemble à beaucoup de joueurs de clubs tunisiens qui plongent sur la première occasion de jouer à l’étranger pour s’enrichir et gagner plus d’argent, et qui font le mauvais choix. Aussitôt partis, aussitôt rentrés dans leurs clubs avec du temps perdu. Ces joueurs exercent tout leur pouvoir et leurs «lobbies» pour convaincre les dirigeants de l’idée de rentrer. Darragi à l’EST, Dhaouadi au CA, M’hirssi, Balbouli, Srarfi, Mbarki et les exemples sont nombreux de joueurs partis de notre championnat pour patauger et revenir en championnat tunisien. Entretemps, quelque chose est brisé en eux, parce que le retour est un indice d’échec et de précipitation au moment de faire le choix du club pour lequel on décide de jouer. Il y a ceux qui mettent en avant l’argument financier en disant que ces joueurs ont eu l’occasion (qui ne se répète pas) d’améliorer leur statut social et de renflouer leurs comptes, et que s’ils se blessent et que leurs carrières s’arrêtent, personne ne leur tendra la main. Discutable, mais joindre le sportif à l’économique surtout quand ont est joueur international est certainement meilleur.